LA CRAINTE DES ELECTIONS S’EMPARE DU PAYS

Avec les élections, la RDC se prépare à une épreuve de force politique 

            Les élections présidentielles ont été fixées au 28 Novembre prochain ; mais on se pose la question de savoir si elles pourront se passer sans incident. Les deux candidats à la présidence sont l’actuel président Joseph KABILA, qui veut être réélu, et Etienne TSHISEKEDI qui cherche à obtenir le mandat du peuple sur la liste du plus grand parti d’opposition du pays.

  

Joseph Kabila

                                                         

Etienne Tshisekedi



Peurs, menaces et injures

         Le sentiment général régnant dans le pays ce que les candidats et leur partisans essaient de s’intimider les uns les autres. Les gens se rendent compte que si le président KABILA ne l’emporte pas, ses partisans descendront dans la rue et commenceront à provoquer des émeutes. D’autre part, si l’opposition ne gagne pas, eux non plus n’accepteront pas la situation, car ils ne voudront pas de KABILA qui, en plus de la période de transition,  a déjà occupé la présidence pendant cinq ans.

            Par ailleurs, KABILA et ses partisans considèrent que l’opposition est incapable de gouverner; car non seulement elle injurie mais aussi elle excite le sentiment de colère contre la majorité présidentielle.

Préoccupations

         Selon Serge Ngandu, analyste politique, la tenue des élections préoccupe les gens. Nous avons toute une histoire de truquage de voix, d’achat de voix, d’usurpation d’identité etc. Cela s’est passé au cours des dernières élections que KABILA a remportées en 2006. Même s’il est tout à fait irréaliste de s’attendre aux élections sans le moindre trouble, tout ce qu’on demande c’est qu’elles soient correctement organisées.

            Un économiste Dolin Bilo, déclare : «la RDC est assis sur une bombe à retardement de tentions politiques. Au milieu de ce grouillement de jeunes sans emploi, la moindre erreur politique ou la moindre parole irresponsable au cours de la période préélectorale peut faire sauter le tout».
           Tshibwabwa Ntumba dit: Que le représentant de Dynamique Tshisekedi President ait son courage de revenir pour rencontrer nos arguments. En effet, beaucoup des cadres du CUP étaient deconnectés de facebook durant le week end dernier. Monsieur Tshisekedi n’est pas le candidat approprié pour la présidence de la République en RDC pour 3 raisons majeures:
- Il est à la tête d’un parti politique (UDPS depuis 1982) qui manque de patrimoine immobilier et un programme de developpement. N’ayant pas preché par l’exemple, le Congo compte aujourd’hui plus de 400 partis politiques dont la plupart ont suivi les traces de l’UDPS. L’amener au pouvoir, c’est renforcer la mediocrité des partis politiques.
- Il a un instinct dictatorial issu du MPR, parti –Etat, dont il est co-fondateur. Lui et son ami Mobutu étaient des pions de la CIA qui endormaient le peuple Congolais en lui faisant croire qu’il yavait de la vraie opposition, alors que celle-ci était conventionnelle pour faire asseoir le pouvoir de Mobutu. Cet instinct dictatorial s’accompagne toujours du triomphalisme et du mépris des autres. L’amener au pouvoir, c’est faire revenir la dictature.
- Il a un instinct discourtois qui risque d’indisposer meme ses propres collaborateurs. S’il est mécontent d’un ministre ou d’un diplomate étranger, il est capable de le chasser ou de l’humilier en public. Cet instinct discourtois peut l’amener à creer des incidents et rendre le pays ingouvernable. L’amener au pouvoir, c’est lui donner la chance de prendre des décisions d’Etat pendant ses meetings populaires et en faire une source de pouvoir.
Il est vrai qu’il est en train d’entrainer les foules partout où il passe, mais cela ne constitue pas une garantie qu’il apportera le changement en RDC. Ce sont ses parrains politiques, les flamands belges, qui préparent en coulisse ses déplacements, parce qu’ils veulent le porter au pouvoir.S’il est élu Président de la République, qui viendra –t il servir? Ce n’est pas le peuple Congolais.

            Le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne TSHISEKEDI, aurait déclaré que si son parti ne remporte pas les élections, la RDC deviendra une autre Côte d’Ivoire. Mais TSHISEKEDI nie avoir tenu ces propos, tout en précisant qu’il voulait insister sur le fait que la RDC à besoin d’un changement pacifique et que, si les autorités résistent en truquant les élections, il pourrait y avoir de la violence comme à Côte d’Ivoire.

            Au milieu de ces attaques constantes et de cette agitation politique, les dirigeants religieux en appellent à la population pour qu’elle prie pour la paix et l’entente dans le pays, surtout au cours des prochaines élections. Ce qui se passe cette année inquiète tout le monde. Récemment, TSHISEKEDI et KABILA ont respectivement invité au stade des martyrs leurs partisans de ne pas s’intimider les uns les autres.

            KABILA et son parti devraient-ils peut être donner l’exemple les premiers?

Frère MAVUNDA  Charles, assomptionniste (a.a)

Kinshasa