mardi 15 mai 2012

voeux perpétuels (rapport)

0.     INTRODUCTION
Ce parcours consiste à une auto-évaluation du cheminement vocationnel, expression de mon profond désir de me consacrer définitivement par les vœux de religion au sein de la congrégation des Augustins de l’Assomption. Il s’agit d’une présentation de mon identité, de l’histoire de mon cheminement vocationnel, de ma vie de foi, de ma vie en communauté, de ma pratique des vœux et de mon apostolat pour le royaume. Je terminerai par quelques propositions pour l’avenir.

1.     IDENTITE
Je suis KAKULE MAVUNDA Charles, né le 18 juillet 1981 à KIVATI-KYONDO de Muhindo Muhongya  et Kaswera Miviri, tous cultivateurs. Né d’une famille chrétienne de neuf enfants dont six garçons et trois filles, j’ai été baptisé le 06 décembre 1981, j’ai reçu la première communion et la confirmation respectivement le 16 novembre 1993 et le 28 septembre 1994 à la paroisse de Kyondo « Notre Dame Immaculée Conception ».
 J’ai étudié à l’école primaire BUKEMBE de 1989 à 1994 avant d’aller à l’institut VIKANZU-KYONDO où j’ai obtenu mon diplôme d’Etat avec 58% en 2000, en pédagogie générale.
Après le cycle secondaire, j’ai enseigné à l’E.P. VIKANZU-KYONDO pendant trois ans. J’ai fait mes études primaires, secondaires et mon expérience d’enseignant chez les protestants. Cela m’a fait sentir le besoin de l’unité des chrétiens. Malgré la juridiction des protestants, je n’ai pas renoncé à mon projet d’être prêtre. Qu’en est-il de ma vocation ?

2.     CHEMINEMENT VOCATIONNEL
J’ai senti l’appel de Dieu depuis l’enfance à l’âge de 7 ans lors des prémices du révérend Père KOMBI, Assomptionniste, à Vayana (sous secteur de la paroisse Kyondo). J’ai été marqué par les prêtres à l’autel. Toutefois, pendant l’adolescence, elle s’est éteinte pour se rallumer à l’âge de 17 ans grâce à la conférence du Père Protais KABILA, sur la présence des Assomptionnistes à Kyondo. Au cours de la conférence, les mots « Que ton règne vienne » m’ont marqué et poussé à aimer l’Assomption. Ainsi, j’avais compris qu’il y a une grande mission à remplir : celle d’étendre le règne de Dieu en nous et autour de nous. J’ai pris la décision d’être aspirant. J’ai approfondi ma vocation par des thèmes, des entretiens avec les frères Joseph KAPIRI et Joseph KATUSI, stagiaires et responsables du groupe vocationnel. A cela, s’ajoute les conseils de mes directeurs spirituels, les Pères Jean-Bosco KIGHOMA et Jean-Marie Vianney KATABU.
En tant qu’originaire d’une paroisse assomptionniste, j’ai surtout été marqué par le témoignage des prêtres en paroisse, leur vie fraternelle en communauté et leur vie apostolique, qui sont mes motivations primordiales pour le règne de Dieu en nous et autour de nous. Encouragé par le frère Joseph KATUSI et le père Jean-Marie Vianney KATABU, j’ai écrit ma demande d’entrée au pré-postulat.




2.1.         Au pré-postulat/Cophaco-Butembo
De 2003 à 2004 j’étais enseignant de 1ère année à l’école primaire Kindugu. Je venais du quartier Kitulu pour faire cette expérience de vie assomptionniste qui était ma première fois de travailler avec les religieux Assomptionnistes dans leur œuvre. Trois activités principales étaient à la base de notre vie dans cette école : l’enseignement, la participation quotidienne à la prière de l’office du milieu du jour et l’apostolat. Grâce aux concours de notre responsable, le P. Félix Kisenge, en collaboration avec le directeur d’école, le P. Jean de Dieu Kamundu, j’ai contribué à la formation intellectuelle des élèves. J’enseignais dans une classe hétérogène des jeunes et adultes. Cela m’a ouvert davantage à la collaboration et à la patience. En même temps, j’accompagnais les enfants de l’école, par la catéchèse en vue du sacrement de confirmation. Ce moment a renforcé ma connaissance des Assomptionnistes.

2.2.         Au postulat Bienheureux Kamen/Katendere-Kyondo
En septembre 2004, j’ai fait ma première expérience de vie communautaire au postulat KAMEN de Katendere/Kyondo. Cette communauté m’a aidé à comprendre le sens du détachement pour une nouvelle mission. L’accueil nous réservé et l’esprit de la différence m’ont permis de m’intégrer, même si avec les difficultés, dans le groupe qui m’était étranger. Cette diversité m’a fait comprendre qu’il est possible de vivre ensemble et d’être uni pour une même cause, celle de Dieu et des hommes vivant en Eglise et pour l’Eglise. Venu fraîchement du toit parental, je ne connaissais pas les coutumes de la vie religieuse : l’usage du Bréviaire, le rythme chronométré des activités communautaires, etc.
La Communauté était formée de 4 religieux : les pères Simon SINDIRIGHA Supérieur local et maître des postulants, Michel KALUMBIRO et les frères Gaston KULE et Gervais MULIMU ainsi que de 11 postulants. Quelques moments m’ont fasciné : la prière, le repas communautaire,  la vaisselle,...ensemble sans distinction de degré de formation. Toutes ces  qualités m’ont édifié et encouragé dans mon cheminement vocationnel et m’ont formé à l’humilité. Par ailleurs, j’ai eu dans cette communauté les premières notions de manier le livre des heures, j’y ai été initié à la vie fraternelle assomptionniste et à la mise en commun des biens, et, en plus, j’y ai acquis le sens de responsabilité  à travers  mes charges, dans le jardin et la bergerie.
Soulignons  aussi en passant  que dans cette communauté, l’accent était mis, non seulement  sur le travail manuel  dans le cadre de l’autofinancement, mais aussi sur les études  en vue d’approfondir la connaissance de la vie religieuse assomptionniste chez les jeunes.
 En paroisse Notre  Dame  Immaculée  Conception de Kyondo, j’ai fait  mon apostolat  dans le mouvement sacerdotal marial. Animé par ce désir de servir le Christ dans la vie religieuse assomptionniste, j’ai choisi librement de demander l’admission au noviciat.

2.3.         Au noviciat Saint Charles Lwanga de Butembo
Après le postulat, j’ai été admis pour faire l’expérience de vie à la suite du Christ au noviciat Saint Charles Lwanga, le nid de la congrégation (Cf. E.S. 255), où j’ai  appris à purifier mes motivations. J’y ai découvert l’Esprit et le charisme de la congrégation qui ont développé en moi  la nécessité de m’engager comme ouvrier pour l’avènement du Royaume.  J’ai saisi  cette étape  pour une méditation  profonde sur ma vie  et mon engagement  à la « sequela Christi». Bien conçues,  les  activités spirituelles  de cette communauté m’ont permis d’atteindre mon objectif, à travers la méditation  de la Parole de Dieu, l’adoration, le chapelet, l’Eucharistie...
Sur le plan communautaire, les cours organisés au noviciat : l’histoire de la congrégation, la spiritualité, de la règle de vie,...m’ont aidé à assimiler de plus en plus les notions sur ma Congrégation et à l’aimer davantage, sans oublier les récollections, les repas communautaires… En connivence avec les membres de ma communauté, j’ai assumé les charges suivantes : l’accueil, la propreté du salon et la bergerie.
L’organisation des sessions et des cours à caractère mixte à l’inter-noviciat, c'est-à-dire avec des novices d’autres Congrégations, m’a permis d’approfondir non seulement mon équilibre affectif, mais aussi ma connaissance globale de l’Eglise avec les cours comme l’histoire de l’Eglise, le cours sur les sacrements, pour ne citer que ceux-là.
Comme apostolat, la communauté s’était assigné la charge de rendre visite aux prisonniers du centre pénitentiel de KAKWANGURA et aux malades de différents centres hospitaliers de la ville de Butembo. J’ai accompli cet apostolat avec courage en partageant les misères et les souffrances des hommes créés à l’image de Dieu. Ce qui m’avait plus fasciné dans cette œuvre, c’était de voir comment notre présence ranimait l’espérance des détenus, des malades, grâce à notre prière et au partage de la parole de Dieu avec eux.  Grosso modo, l’étape du Noviciat a joué un grand rôle dans ma formation religieuse assomptionniste.
De ce qui précède, j’ai cultivé plusieurs qualités au Noviciat : le goût et le soin de la liturgie, l’assiduité à la prière non seulement communautaire, mais aussi personnelle, l’attitude d’accueil et d’écoute qui sont chères à l’Assomption, l’esprit de partage, de compassion et de sacrifice. Ainsi, je loue l’effort de mes formateurs les pères Kizito VYAMBWERA, Maître des Novices, Benjamin KAMWITE, Salvator MUSANDE, Joseph SYALEMENE, d’heureuse mémoire et du frère Jean-Pierre KALENGEHYA, sans oublier mes confrères de promotion. Après l’année canonique du noviciat, j’ai émis mes vœux le 28 août 2006 avant de passer au scolasticat Saint Augustin de Bulengera.

2.4.         Au scolasticat Saint Augustin de Bulengera
 Cette étape a été ma première expérience de vivre dans une grande communauté de 060 religieux. L’accueil, la solidarité, la fraternité, la coresponsabilité de nos aînés m’ont facilité l’intégration en communauté et à l’académie.
J’ai appris à conformer mon horaire de l’académie à celui de ma vie religieuse. Loin d’être une défaveur par crainte d’échec à l’académie, la communauté du scolasticat m’a bien initié à l’harmonie entre les divers aspects de notre vie.
J’ai appris à participer activement aux rencontres et aux décisions de la communauté pendant le chapitre local, les réunions communautaires, l’assemblée provinciale, etc. En tant que  dépensier, apiculteur, chef de groupe de vie et de promotion, j’ai été initié au sens de la responsabilité. C’est dans cette communauté multiculturelle que j’ai compris davantage la valeur de la diversité comme richesse, mais aussi un défi. Ma vie dans la communauté de Bulengera a été tellement enrichissante qu’elle m’a ouvert l’intelligence en vue de la compréhension de mon être, de ma vocation à la lumière de la raison. Pendant trois ans, je faisais mon apostolat chez les scouts. Cet apostolat m’a confronté à la réalité que connaît le monde actuel en apprenant à écouter, partager et à être prêt pour le service.
2.5.         Expérience de stage/Communauté Quénard-Butembo
J’ai fait l’expérience de stage à la communauté provinciale en exerçant la charge d’accueil et de dépensier. Pour ce qui est de mes charges, je félicite l’économe local, le Père Gervais BAKERETI qui, sans se lasser, n’a cessé de m’orienter toutes les fois que je m’égarais dans la marche de compléter le carnet d’accueil et de dépense. Aussi, mes sincères reconnaissances à tous les membres de la communauté qui, à partir du service que chacun rend à l’extérieur de la communauté, m’ont révélé le sens louable de la mise en commun des biens. Cette expérience des aînés et l’accompagnement spirituel avec le père Anselme WASUKUNDI étaient vraiment bénéfiques. Cela m’a encouragé à poursuivre ma vocation assomptionniste au sein d’une communauté apostolique. Voilà un moment pour moi de marier l’apostolat, la prière et la communauté. Cependant, j’ai senti le risque que les activités l’emportent sur ma vie de prière.
 Entonner les chants pendant l’Eucharistie était pour moi une initiation à la liturgie bien soignée. N’est-ce pas là une façon de faire advenir le Règne dans les âmes ! Bref, la prière commune m’a permis de partager ma foi et de bénéficier de l’expérience de foi des autres.
En communauté, j’ai été occupé à temps plein comme chargé d’accueil et dépensier. A l’extérieur, j’ai été conseiller spirituel diocésain du mouvement scout  et encadreur des jeunes aspirants assomptionnistes du site Butembo. J’ai accompagné ces différents jeunes par des enseignements et l’organisation des récollections.

2.6.         Au théologat Emmanuel d’Alzon
« Dans un monde où nous partageons la recherche et l’effort des hommes pour devenir pleinement hommes, nous reconnaissons en Jésus-Christ l’homme parfait et nous trouvons en Dieu notre plus forte raison de vivre et d’agir » (R.V. 23).
Actuellement, je demande au Seigneur la grâce de contrôler mon caractère et d’apprendre à vivre dans la diversité d’âges, de langues, de mentalités…cela me permet d’aborder tout le monde sans problème et ainsi faire l’expérience de l’interculturalité. Par ailleurs, mes charges de chauffeur et de dépensier m’aident à développer un sens de responsabilité dans la communauté.
Les études théologiques m’ouvrent jour après jour à l’intelligence des Ecritures. Ces études me confrontent à la réalité que connaît le monde actuel en apprenant à écouter, à partager et à être prêt pour le service du Royaume. Aujourd’hui, le prêtre est un besoin pour l’Eglise en vue de  la sanctification de celle-ci. Et cette attitude m’incite à me mettre sur mes gardes et me conduire conséquemment car, c’est alors que je comprends la phrase toujours actuelle : « la moisson est abondante, mais les ouvriers très moins nombreux ». Je considère mes études théologiques comme une véritable préparation dans ce vaste champ comme futur pasteur. J’apprends à conformer mon horaire de l’académie à celui de la communauté.
Mes convictions sont désormais bien rationnelles et approfondies. C’est ainsi qu’au début de cette année communautaire 2011-2012, en toute liberté et conscience, je me trouve prêt à m’engager définitivement dans cette congrégation des Augustins de l’Assomption par les conseils évangéliques.


3.     HOMME DE FOI
Un augustin de l’Assomption est avant tout un homme de foi. La foi est un don de Dieu, qu’il importe de demander dans la prière, elle a besoin d’être entretenue, nourrie. Je la nourris en ce sens, de la lecture et méditation de la Parole de Dieu, de la célébration de l’office divin. Actuellement comme étudiant en Théologie, j’essaie de me nourrir des enseignements théologiques pour me former et renforcer ma foi.
Cette expérience du Dieu de Jésus-Christ est pour moi un chemin très rassurant vers la perfection. Le Christ présent dans l’Eucharistie est au centre de ma vie. Pour mieux le connaître et le faire connaître, je m’oriente vers lui comme un don total dans la prière personnelle et communautaire. Mon souci ardent est de faire de Jésus-Christ le centre de toutes mes actions.
 Je vis concrètement ma foi lors de mes intentions libres, mon partage de la parole de Dieu et ma participation active aux célébrations liturgiques. La prière commune et la prière personnelle sont pour moi un moyen efficace d’instaurer le Royaume. Je m’efforce de participer régulièrement et activement à la prière communautaire. Je demande au Seigneur la grâce de vivre ma foi.
Cette année communautaire 2011-2012, les conseils et les directives de mon supérieur local, Père Jean Marie Vianney THALIWATHEKA et mon accompagnateur spirituel, Père Eloïs KIBONGE, Augustins de l’Assomption, soutiennent davantage ma vie de foi.

4.     RELIGIEUX VIVANT EN COMMUNAUTE APOSTOLIQUE
Dès mon entrée au postulat, j’ai été marqué positivement par la vie commune en Assomption. Certes, la vie fraternelle est accueillie comme un don de Dieu, mais elle nous demande de la reconstruire toujours dans l’acceptation de l’autre.
Fort de cette conviction, je veille non seulement à cultiver une attitude d’humilité, du pardon, du partage, de simplicité, mais aussi à travailler pour la promotion de la communauté où je vis dans toutes ses dimensions. Ceci me pousse à prendre conscience de mes responsabilités. Mais aussi, être disponible à accueillir des remarques pour la simple raison que l’autre est celui qui peut m’aider à me connaître davantage, à m’édifier, dans le but de cheminer ensemble vers le Bien Suprême. En communauté comme à l’extérieur je suis un homme de dialogue et de service dans les limites de mes possibilités.
Ayant compris que c’est dans les rencontres tant communautaires que provinciales que nous prenons des décisions pour rendre possible notre vie, je m’efforce d’être obéissant dans la réalisation de ce qui m’est recommandé. Ainsi, notre amour de Dieu et des hommes s’éprouve et se révèle dans la vérité de nos relations (Cf. RV7).

5.     A LA SUITE DU CHRIST PAUVRE, CHASTE ET OBEISSANT
5.1.         Pauvreté religieuse
Dans ce monde où la crise mondiale bouscule la vie de l’humanité alors que l’homme est à la course du matériel pour la réussite de sa vie, j’ai choisi librement de vivre la pauvreté en vue du Royaume. C’est pourquoi, conscient de mes engagements et surtout de la condition économique de nos communautés, j’essaie de mener une vie simple et libre face aux biens matériels, mais aussi de me donner à travers le travail manuel. Ce vœu a développé en moi l’esprit de simplicité et d’humilité jusqu’à me rendre sobre dans le comportement, conscient de la situation financière que nous vivons dans la province.
Par la pauvreté, je voudrai libérer mon cœur de tout attachement particulier aux biens qui risquent de me tenter dans le service des pauvres et éviter d’être esclave d’une société de consommation. Apiculteur, Chauffeur et dépensier, je rends compte des dépenses en communauté. Ces charges m’ont bien initié à la sensibilité aux besoins de la communauté et de chacun de ses membres, des ouvriers et même des nécessiteux qui sollicitent notre assistance. Comme membre de la communauté, j’ai le devoir de reconnaître ma part de responsabilité dans la condition économique de la communauté (Cf. RV 29).

5.2.         Chasteté
Les relations que nous entretenons en communauté m’incitent au don total de soi pour servir Dieu dans l’Eglise. A travers l’expérience de ce vœu, j’ai su acquérir l’équilibre et la maturité, la maîtrise de soi, la transparence dans mes relations mixtes. C’est vrai, j’ai des amis et amies rencontrés dans nos champs apostoliques. Je n’estime pas qu’ils portent directement atteinte à ma chasteté. Je reste tout de même prudent.
Par ailleurs, sans ignorer les réalités que connaît notre société actuelle, je souligne le cas de la pédophilie, l’homosexualité et les abus sexuels qui  restent dangereux. Il n’y a pas longtemps que j’ai signé le document de la congrégation concernant ces dangers qui nous guettent. Mais, ma mission d’apôtre pour le Royaume est un impératif pour m’insérer au milieu des gens vers qui je suis envoyé. En ce sens, je m’efforce de rencontrer, malgré mes limites, tout le monde dans sa condition en le considérant comme frère ou sœur.

5.3. Obéissance religieuse
Loin d’être une domination ; l’obéissance est un soutien de la vie communautaire. Elle permet de me désintéresser de mes décisions souvent personnelles pour le profit de l’autre. Je fournis un effort d’être flexible et disponible à renoncer à ma volonté personnelle. Dans sa compréhension, ce vœu implique le dialogue, le jugement, l’auto-connaissance. Partant, mon obéissance ne s’applique pas seulement à mes supérieurs; elle est aussi tournée vers mes confrères et vers toute autre personne, connaissant bien la valeur inestimable de l’homme. De fait, par la pratique de ce vœu, je me sens libre dans l’accomplissement de mes devoirs et responsabilités.
J’ai la conviction qu’en se donnant à l’obéissance, l’on se rend compte de son utilité en communauté. Car l’autre a toujours besoin de moi; mieux, en communauté la vie est complémentaire. C’est pourquoi, je partage, dans mes limites, mes intentions avec les confrères. En fait, l’obéissance me favorise une bonne expérience communautaire depuis ma famille biologique et aujourd’hui, dans la vie religieuse.

Somme toute, j’essaie de mener ma vie religieuse conformément aux trois vœux : pauvreté, chasteté et obéissance. Ils ne sont pas au-delà de mes forces. C’est ainsi que je désire m’engager librement, surtout de manière décisive et définitive, par la grâce de Dieu, à travailler pour l’avènement du Royaume à la suite du Père d’Alzon, notre fondateur.
6.     APÔTRE POUR L’AVENEMENT DU ROYAUME
La mission de l’église est d’annoncer le Royaume de Jésus-Christ. Cette mission est possible grâce à l’apostolat. Nous sommes convaincus que l’apostolat de notre congrégation insère nos communautés dans la mission de l’Eglise (R.V. N°13). Pour ce faire, je cherche inlassablement dans la vie apostolique à m’unir tout entier au Seigneur et lui apporter les âmes autant que possible (Cf. E.S. p.1259). J’essaie de  prendre au sérieux la dimension intérieure de l’apostolat.
 Avec le concours des confrères, de mes accompagnateurs spirituels et de ma discipline, j’arrive progressivement à vaincre mes faiblesses en vue du Royaume. De l’autre versa, l’apostolat au niveau extérieur, je reconnais avoir acquis des bases apostoliques dans le mouvement scout, où j’ai été frère conseiller spirituel. La participation aux réunions et l’animation des récollections, des émissions scoutes diffusées à la Radio Moto Butembo -Beni m’ont permis de cheminer dans la foi et la morale chrétienne avec les membres.
En plus, pendant mon stage post-philosophique, j’ai fait la mission de la pastorale vocationnelle. J’ai été impliqué dans l’encadrement des jeunes aspirants assomptionnistes du site Butembo. Les conférences que j’exposais aux aspirants ont été pour moi une occasion de relecture de la spiritualité alzonienne.
A  Kinshasa, en général, l’apostolat m’a permis de rencontrer  et de collaborer avec les Laïcs. Depuis l’année passée, je fais partie des membres de la commission Caritas paroissiale de Masina. Cet apostolat m’a favorisé le contact avec le peuple de Dieu afin de partager ses joies, ses peines, ses tristesses, ses espoirs (R.V.14). Il m’a fait voir à côté de moi les misères à soulager et les causes à défendre, convaincu que pour nous Assomptionnistes: « l’annonce de Jésus-Christ est inséparable de la promotion de tout l’homme dans la justice, l’amour et l’unité » (Cf. R.V. 16).

7.     PROBLEMES QUI DEMEURENT
1° Les années précédentes, mes confrères m’ont reproché le relativisme. Pour palier ce problème, je m’efforce de tenir compte des orientations et des remarques données par mes supérieurs et mes confrères.
2° J’essaie d’être régulier aux activités communautaires, mais je sais aussi que je dois fournir un effort au niveau de la ponctualité. Je suis sincèrement persuadé, qu’avec l’intervention et les interpellations de mes confères, je commence déjà à corriger ce défaut.

8.     PERSPECTIVE D’AVENIR
Jusqu’à maintenant, je me félicite pour le choix que j’ai déjà fait. A mon humble avis, la vie religieuse assomptionniste est un des biais pour l’extension du règne de Dieu. Ainsi, pour que j’y sois plus utile, et surtout en vue de mieux répondre aux attentes et aux projets de ma province, de la congrégation et de l’Eglise, je compte faire, si possible, les sciences informatiques ou le développement en vue de l’autofinancement. Toutefois, je reste ouvert aux orientations de la province.



9.     CONCLUSION
En définitive, j’estime que mon évolution depuis mon admission  au pré postulat a été sans incident majeur. En effet, avec divers projets que j’entrevois pour mon cheminement religieux, rien ne me décourage de poursuivre ma vocation dans l’Assomption. Toutefois, je souhaite corriger, avec l’aide du Seigneur, certains défauts afin de bien réaliser la mission de l’Assomption.
Pour finir, la ferme détermination qui me tient au cœur est que je veux, en toute liberté et conscience, m’engager définitivement par la profession perpétuelle des vœux de religion dans la congrégation des Augustins de l’Assomption. Je reste persuadé qu’avec l’intercession de la vierge Marie Mère de Dieu et notre Mère, et avec le concours de mes confrères, je pourrai répondre aux attentes de ma congrégation et de l’Église toute entière.


Fait à Kinshasa, le 01 Décembre 2011


Votre fils, KAKULE MAVUNDA Charles, A.A.







1 commentaire:

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